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Il y a un peu plus de 5 ans, on partait vivre aux Etats-Unis et à peine 3 semaines plus tard, on adoptait une petite féline tricolore que l’on nommait June. Un chat américain dans une famille française et rapidement devenu francophone Ce chaton qui avait usé de tous ses charmes au refuge pour attirer mon attention (grattant frénétiquement la vitre de sa cage et marchant littéralement sur son frère jusqu’à ce que je cède et décide de l’adopter – moi qui cherchait un male à la base – ) était loin de se douter de toutes les aventures qui l’attendaient loin de sa Caroline du Nord natale Je vous raconte dans cet article, comment après 4 ans de vie paisible, ce chat a été initié aux joies du voyage !
↠↠ Bonus : je vous raconte aussi à la fin de l’article comment bientôt des milliers de mélomanes vont entonner le nom de June dans des salles de concerts à travers l’Europe et les USA (bon, bon ok dans un futur -plus ou moins proche- sans covid ?). Lisez bien l’article jusqu’au bout !!
Vie « paisible » aux Etats-Unis…….
Vous le savez sûrement, les chats sont des êtres de routine et d’habitude. Ils sont territoriaux et n’aiment pas le changement…Manque de chance pour June, nous rentrons de temps en temps pour plusieurs semaines en France ou partons régulièrement vadrouiller aux Etats-Unis. Ce qui veut dire, pour elle, passer des « vacances » chez les copains qui sont disponibles pour la garder. Elle s’habitue donc à faire des séjours plus ou moins longs en dehors de la maison. Entre deux, elle vit une vie paisible, passant la plupart de ses journées à roupiller dans son tipi, à suivre les écureuils du regard par la fenêtre ou à chasser les biches dans le jardin (bon, ce n’est arrivé qu’une fois, certes, mais elle a quand même réussi à faire fuir une biche qui avait sauté la barrière de notre jardin en la coursant !!!). A cette époque, elle ne se doutait pas qu’elle aurait un jour un « passeport » et voyagerait plus loin que la plupart des américains !
2019 : l’année où tout bascule……
Fin 2018, Nathan a une offre de poste à Barcelone. Après quelques hésitations, nous décidons de déménager Outre-Atlantique et c’est comme ça que, 2 mois plus tard, la vie de voyageuse de June débute avec un voyage USA-Barcelone plein de rebondissements !
↠ Si vous voulez connaître les formalités pour ramener son chat des USA en Europe par ici
Déménagement Outre-Atlantique
Après pas mal de paperasse pour avoir le droit de voyager avec June (j’en parle en détails ici), plusieurs jours à vider la maison et une grosse semaine chez nos amis Gil et Hadrien qui nous hébergent depuis que nous avons rendu les clés de notre chez-nous, nous voilà prêts à faire le grand voyage. June pourra voyager avec nous (car elle pèse moins de 6 kilos) dans son petit panier homologué pour la cabine de l’avion. Au total : 3 vols nous attendent, rien que ça ! Un premier vol Raleigh/New-York, puis un vol New-York/Lisbonne et enfin, un dernier vol Lisbonne/Barcelone. Tout est rodé, les affaires sont prêtes : départ le lendemain matin de bonne heure après une dernière soirée en ville avec les copains. Mais les voyages ne seraient pas drôles sans leur part d’imprévus non ?
A une heure de partir diner, nous apprenons que notre premier vol pour rejoindre New-York est supprimé (une tempête de neige menace et la plupart des vols vers New York sont annulés). Nous cherchons un plan B et décidons de louer une voiture pour rejoindre New-York à temps pour nous envoler pour l’Europe, comme prévu, en fin de journée le lendemain. Environ 9 heures de route nous attendent. Nous mangeons un dernier burger avec les copains, chargeons le chat et les bagages dans la voiture de nos amis Gil et Hadrien qui nous déposent à notre agence de location. Il est minuit quand nous récupérons notre petit 4×4, nous avons fait le stock de boissons énergisantes et prévoyons de rouler à peu près la moitié du trajet, de nous reposer quelques heures dans un motel avant de reprendre la route pour New-York dans la matinée.
Et voilà tout ce qu’aura enduré June pour son premier voyage transatlantique :
- Un long trajet en voiture : elle a passé au total plus de 10h dans la voiture, tantôt à dormir, tantôt à explorer l’habitacle, tantôt à regarder les autres véhicules nous doubler.
- Une nuit dans un motel : au milieu de la nuit, nous n’avions pas le courage de chercher les motels qui acceptaient les animaux de compagnie. Nous avons donc caché June au moment de passer par la réception, espérant qu’elle ne se mette pas à miauler à ce moment-là car, à 5h du matin, autant dire que le hall était calme… Elle est finalement passée incognito ! Elle a occupé ces quelques heures de repos à explorer la chambre pendant que nous essayions de dormir un peu. Cette pause lui a aussi permis d’utiliser la litière portable qu’on lui avait prévue (mille mercis à notre amie Barbora qui nous l’a cousue !) .
- Un déjeuner dans une célèbre chaine américaine : et là, encore une fois, elle a été adorable. On ne l’a pas entendue, nous permettant d’apprécier notre dernier repas dans la chaine Crackel Barrel avant de reprendre la route pour New-York.
- L’exploration de tous les recoins de l’aéroport JFK : dernière portion de pâtée sur les fauteuils de la voiture à la station essence, restitution du véhicule au centre de location, trajet très chargé en métro jusqu’au bon terminal, check-in et vérification des papiers, passage de la sécurité avec obligation de sortir du panier et de montrer patte blanche à des agents brusques et complètement insensibles à ce petit chat effrayé, diner au milieu de tous les restaurants du Food Court, fauteuils de la salle d’embarquement et tests de plusieurs toilettes famille (ceux individuels avec la porte qui ferme jusqu’en bas) pour essayer, en vain, d’utiliser une dernière fois la litière. Et oui, oui, elle a fait tout ça pendant ses quelques heures à l’aéroport de JFK !
- 2 vols les doigts dans le nez : et finalement elle a enchaîné les 2 vols avec un calme remarquable ! Elle a à peine miaulé et n’avait pas l’air traumatisée. Bon, j’ai un peu triché, la mettant sur moi après le passage de l’agent au décollage et à l’atterrissage (elle aurait dû rester à mes pieds avec les sacs) et passant la main dans le panier pour la rassurer et c’est passé comme une lettre à la poste ! Clou du spectacle, malgré ses refus d’utiliser la litière, nous n’avons même pas eu d’accident pipi et elle a attendu patiemment l’arrivée dans notre Airbnb à Barcelone pour aller aux toilettes près de 24h plus tard.
Séance shopping entre la restitution des clés de notre maison et l’installation dans nouveau domicile temporaire.
Visiblement, elle prend ses marques chez les copains qui nous hébergent sans trop de soucis…
June nous accompagne sagement à la mairie pour résilier notre abonnement d’eau.
Et se familiarise aussi avec ce qui va devenir sa nouvelle maison pendant la durée du voyage.
June dans la voiture, timide au début, on lui laisse son harnais pour la calmer, car avec elle ne bouge presque pas.
Puis, bien plus curieuse surtout quand passent de gros camions
En mode exploration au motel pendant que certains essayent de dormir quelques heures…
Première fois dans un restaurant et une attitude exemplaire (la prochaine sera un peu moins calme ?)
June zen avant le décollage !
Et ce n’est pas fini…
Car, après tout ça, elle a eu droit à séjourner dans un endroit qu’elle ne connaissait pas (nous avions loué un Airbnb avec ma mère et mon beau-père, venus pour l’occasion) et même à une petite douche après avoir trainé dans tous ces endroits douteux ;). Enfin, après deux jours, elle a changé de logement pour aller dans l’appartement familial sur la Costa Brava pour de nouvelles aventures dont :
- Sa première fois en France : June a ensuite continué son voyage de son côté, rentrant en France avec ma mère et mon beau-père pendant que nous nous occupions de notre installation à Barcelone. Qu’est-ce qui s’est passé dans sa tête à ce moment-là ? Je ne saurais l’imaginer… Elle a, finalement, passé une dizaine de jours dans le Vaucluse avant que je ne la rejoigne pour organiser le déménagement de nos meubles et affaires stockés pendant ces années aux USA.
- Un trajet en camion de déménagement : après avoir découvert (encore) une nouvelle maison, celle de mon père, June est montée très tôt le matin à bord du camion de déménagement avec mon père, ma belle-mère (la mère de Nathan) et moi, prête à repartir en Espagne. Et voilà qu’après plusieurs heures de route, elle a fait connaissance avec son nouveau chez elle où elle a enfin pu se poser après ces dernières semaines de folie!
Et, finalement, la transition s’est super bien faite. On ne saura pas si le grand jardin de Durham et le ballet quotidien des écureuils lui manquent (sûrement) mais elle a vite pris ses marques à Barcelone en tous cas !
June dans un appartement de la Costa Brava
Direction la France avec les grands parents ?
June dans sa nouvelle maison espagnole
Nouvelle voyageuse aguerrie !
Depuis, June a un passeport (un livret qui lui permet de voyager entre les différents pays européens) et a vécu de nouvelles aventures avec des vacances en France, cet été, où elle a notamment :
- Rendu visite à la grand-mère de Nathan à Perpignan, deux étapes d’une nuit entre Barcelone et le Vaucluse à l’aller et au retour.
- Passé 2 semaines chez ma mère et mon beau-père, appréciant la vue sur le jardin et les journées en télétravail avec ma mère pendant que nous faisions du tourisme dans les Pyrénées.
- Fait un trajet en voiture avec mon père, pour nous rejoindre à mi-chemin entre la France et l’Espagne.
- Déjeuné dans un restaurant de cassoulet à Castelnaudary où, après plusieurs heures de voiture avec mon père, l’excitation de nous retrouver et la grande terrasse remplie d’humains et de canins, elle était bien moins zen. Elle s’est, d’ailleurs, fait remarquer quand j’ai dû la prendre sur mes genoux en mangeant où, blottie contre moi comme un bébé dans son petit plaid, elle a fini par se calmer.
- Fait du tourisme à Carcassonne, ou plutôt une courte balade dans les rues calmes de la partie moderne de la ville qui s’est soldée par un verre en terrasse.
En mode surexcitée au restaurant, avec pas d’autres moyens pour la calmer que de la prendre dans mes bras puis de la mettre sur mes genoux en mangeant…
Bien plus calme au bar, après une balade dans les rues de Carcassonne.
& rock star….
Je vous ai déjà parlé peut-être de mon ami américain Daniel du groupe de folk-pop Bombadil originaire de Caroline du Nord (n’hésitez pas à aller faire un tour sur leur chaîne You Tube, perso j’aime, particulièrement leur album Fences). Daniel vit aujourd’hui en France avec sa femme et m’envoie un email il y a quelques mois pour me dire que son groupe vient de terminer leur nouvelle chanson « June » ! Bien sûr, la chanson ne parle pas de la vie de notre félin mais je suis super touchée que son nom ait donné l’idée à Daniel d’appeler leur nouvelle chanson ainsi !
Vous avez aussi un chat voyageur ou, au contraire, très casanier ? Racontez-moi dans les commentaires en bas de l’article !