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Cet article, est un mélange d’infos sur le célèbre sentier des Appalaches, de guide pratique pour devenir un pro de la randonnée et du camping sauvage dans la forêt et d’anecdotes insolites sur notre expérience sur le sentier avec un facteur limitant : moi et mon plâtre (photos à l’appui !).
Enjoy !!!
Aux Etats-Unis, il y a deux sentiers de randonnée mythiques, le Pacific Crest Trail (PCT) qui parcourt l’Ouest Américain de la frontière mexicaine à la frontière canadienne sur 4240 km et l’Appalachian Trail (AT), à l’Est, qui s’étend sur plus de 3500 km de la Géorgie au Maine dans la chaîne de montagnes des Appalaches.
Parcourir l’un de ces sentiers dans sa globalité est donc un sacré challenge pour les randonneurs, les passionnés
d’aventure ou tous ceux qui aiment souffrir. Sur la côte Est, la star c’est donc l’ AT. Le sentier de randonnée traverse 14 états, en venir à bout cela veut donc dire partir sur plusieurs mois et faire quelques 5 millions de pas ! Si vous avez eu (comme moi l’année dernière) une montre Fitbit qui compte les pas, vous ne pouvez trouver meilleur moyen de faire exploser le compteur !!!
Mais cela veut dire aussi dormir sous une tente ou dans un refuge en pleine nature toutes les nuits, à l’exception de quelques étapes en motel, histoire de prendre une douche, laver quelques affaires et se réapprovisionner en nourriture. Nous on aime bien marcher mais bon pas trop longtemps quand même… et on aime bien la nature et le camping, mais avec douche et minimum de confort ! Quant à être coupés de nos smartphones pendant plusieurs jours, c’est encore une autre histoire!!! Bref, l’AT en entier, c’est pas pour nous ! En revanche, le sentier passant pas très loin de chez nous, en Caroline du Nord et en Virginie, cela faisait un moment qu’on se disait que ça pourrait être sympa de partir quelques jours randonner dessus. Et comme on est courageux mais pas téméraires, on a décidé de se lancer avec une boucle de 2 jours (20 kilomètres au total et 1200 m de dénivelés).
Promenons-nous dans les Appalaches
Alors que la plupart des personnes profitaient du jour férié de la fête nationale pour partir en week-end prolongé à la mer ou pour faire du tourisme, voilà comment nous nous sommes retrouvé, avec nos amis Edgard et Barbora, à explorer la forêt des Appalaches. On est monté, on est descendu, on a transpiré, nos mollets ont été mis à rude épreuve mais on l’a fait !!! Voilà le résumé de ce mémorable week-end qui a débuté avec pas mal d’incertitudes !
Randonner avec un bras en moins, check !
Tout d’abord, le week-end a été sérieusement remis en question par ma chute quelques jours plus tôt en jouant au tennis. Résultat : un arrachement osseux et un poignet emprisonné dans un plâtre. Pas l’idéal pour partir en mode aventure dans la forêt mais le médecin ne voyant pas d’objection à ce que je parte faire de la randonnée, Why not ! Bien sûr cela a rajouté des moments épiques à notre expérience et des photos à ne pas trop diffuser…
Braver les éléments, check !
Nous voilà donc parés pour l’aventure mais avant ça, on passe une première nuit dans un Air B&B à deux pas du
départ de la randonnée. Mais nouveau moment de doute en arrivant sur place, la météo est vraiment pas terrible !!! Tant pis, on brave le brouillard et on part dîner dans le seul resto de cette station de ski où l’on dénote un peu dans l’ambiance chic avec nos sweats à capuche !
Se lancer tête baissée dans une drôle d’aventure, check !
Heureusement, le lendemain le beau temps est revenu et nous voilà abandonnant la voiture sur le parking et passant fièrement la pancarte « AT » avec nos énormes sacs à dos.
Dominer les Appalaches et se sentir tout-puissant, check !
On le sait, ça va grimper et ça ne tarde pas !!! On essaye d’oublier le poids du sac à dos et c’est parti pour plusieurs heures de marche avant de rejoindre la zone de camping. La petite pause déjeuner au milieu, avec vue sur les montagnes, est bien méritée.
Randonner avec un plâtre et avoir l’air d’un warrior, check !
J’avais peur d’être un peu le boulet de service avec ma main en moins mais finalement le plâtre ne me gêne que dans les passages où il faut crapahuter dans les rochers et s’aider de ses mains mais ils sont rares et je suis bien aidée !
Se prendre pour un scout, check !
La journée s’achève en milieu d’après-midi et quelle belle récompense, après une longue marche, d’installer son campement au milieu de la forêt, de prendre une douche dans la rivière et faire griller ses saucisses autour d’un feu.
Mais avant, il faut monter les tentes, chercher du bois et trouver un système pour accrocher le sac contenant la nourriture et autres produits odorants à plus de 3 mètres du sol à l’abri des ours et autres gourmands de la forêt ! Après plusieurs essais vains, la palme de lancer de corde, revient à Edgard !
Trouver la meilleure technique de protection contre les ours, check !
Grâce à notre super système d’attache pas de visites d’ours ou autres animaux dans la nuit. Quand nous nous réveillons, la plupart de nos voisins campeurs ont déjà levé le camp, la grasse mat’ n’est pas coutume sur le sentier. Après un copieux petit-déjeuner, nous nous remettons en route. Après encore de bonnes grosses montées bien fatigantes, une baignade dans l’eau très fraîche de la cascade pour moi, une pause pique-nique qui se transforme en regroupement sous un refuge pour éviter la pluie qui s’est mise à dégringoler, nous voilà de retour épuisés et transpirants à la voiture mais fiers de nous !
Assumer le look le plus ridicule, check !
On a donc pas toujours été très glamour lors de ce week-end sans douche, ni glace et malmenés par la chaleur et l’effort, mais je pense que la palme du look le plus ridicule me revient haut la main !
Quand tu as donc un bras plâtré qui ne rentre pas dans un kway et un sac à dos sans capote de pluie, cela donne ça : une courge version XXL ! PS : on remarque aussi le petit détail du bras enroulé de cellophane. La cerise sur le gâteau !
The end
Même si l’on s’est parfois demandé ce que l’on faisait là, nous avons vécu une belle aventure durant ces deux jours. Il est vrai que le sentier des Appalaches n’est pas très varié en termes de paysages, c’est ensentiellement de la fôret partout avec quelques points de vue sur les montagnes de temps en temps, mais l’immersion totale au coeur de la nature sauvage reste une expérience unique. Merci à mes compagnons d’avoir accepté ce challenge et merci à Barbora pour cette belle photo de couverture en mode « Dalton » prise avec le déclencheur depuis un rocher en deux deux au départ du sentier. Si vous voulez aussi vous lancer sur le sentier, que ce soit sur sa globalité ou sur une portion, ou tout simplement en savoir plus sur le célèbre chemin de randonnée, voici quelques infos qui pourront vous être utiles !
Devenir incollable sur l’AT
Le jargon de l’AT
Sur le sentier, il y a des conversations qui reviennent souvent et l’on parle régulièrement du Thru-Hiker. Mais qui-est-ce ? Le Thru-Hiker c’est ce surhomme ou cette surfemme qui fait la totalité du sentier de la Géorgie au Maine d’une traite sur plusieurs mois. Alors quand des randonneurs se rencontrent, la première approche est très souvent de savoir si c’est un Thru-Hiker ou un rigolo, celui qui fait comme nous, 2 jours sur le sentier et raconte à tout le monde en rentrant qu’il a fait l’AT en backpacking (sac à dos). Autres options, le randonneur à la journée et le courageux qui n’est pas fou et qui fait une portion du sentier de plusieurs semaines à plusieurs mois. Après le statut du randonneur, une autre conversation fétiche c’est l’équipement avec comme thèmes les plus prisés : le filtre à eau, le sac à dos et la tente. Et puis, il y a évidemment les conversations plus classiques, celle du temps, de la distance avant le prochain camping ou les encouragements dans les longues montées !
Le jeu fétiche, enfin pour moi, deviner à l’équipement qui est un « Thru » et qui ne l’est pas. C’est souvent l’odeur qui parle les douches ne sont malheureusement pas courantes sur le sentier.
Ses animaux sauvages
Vous ne les croiserez pas forcément mais le sentier des Appalaches est peuplé d’animaux plus ou moins sauvages et impressionnants… Entre autres :
★ Des ours
★ Des coyotes
★ Des lynx
★ Des pumas
★ Des serpents
★ Des écureuils
★ Des ratons-laveurs
★ Des cochons
sauvages
★ Des opossums
★ Des renards
★ De nombreuses
variétés de souris, oiseaux et chauves-souris
Avant de se lancer
★ Bien se renseigner sur la météo
★ Connaître les points d’eau pour prendre la bonne quantité jusqu’à la prochaine source et ne pas oublier son filtre à eau
★ Bien se renseigner sur les zones autorisées pour camper ou les refuges (attention on parle d’un abri très sommaire avec 3 planches en bois sans lit ni porte).
La liste du matériel pour la randonnée
★ Des chaussures de marche confortables et déjà utilisées pour éviter les ampoules
★ Plusieurs couches pour se couvrir et une faite d’habits légers qui sèchent facilement
★ Un imperméable
★ Une capote de sac imperméable
★ Un téléphone chargé pour appeler les secours (911) en cas d’urgence
Les +
★ Une boussole
★ Un bâton de marche
★ Une carte du sentier ou de la portion
POUR LE CAMPING SAUVAGE
★ Une tente légère
★ Un petit matelas à gonfler à la bouche
★ Un coussin gonflable
★ Un duvet ultra léger (mais chaud)
★ Des habits chauds et confortables pour la nuit
★ Une lampe frontale
★ Un filtre à eau
★ Des gourdes
★ Un briquet pour allumer le feu
★ Des piques pour faire cuire ses saucisses sur le feu
★ Un kit couteau, fourchette, cuillère, tire-bouchons… en mode couteau suisse qui se sépare en deux pour pouvoir utiliser couteau et fourchette en même temps
★ Des assiettes et des verres
★ Des sacs poubelles
★ Une petite éponge et un peu de produit vaisselle pour laver ses couverts si il y a une source d’eau
★ Une corde pour suspendre la nourriture à l’abri des ours et autres gourmands
★ De l’anti-moustique
★ Une savonnette pour faire un brin de toilette si il y a une source d’eau
★ Du papier toilette
★ Une serviette ultra fine style serviette Décathlon
★ Le nécessaire de toilette (brosse à dent, dentifrice, déodorant…)
★ Une mini-trousse de secours (doliprane, pansements…)
LES PETITS PLUS :
★ Un masque pour les yeux pour pouvoir faire la grasse mat ou plutôt dormir après 5.30
★ Une liseuse (ultra fine et légère, parfaite pour pouvoir lire sans se charger)
★ S’il fait froid : un bonnet, des grosses chaussettes et des chaufferettes
★ Des lingettes BB (très pratiques quand on ne peut pas prendre de douche)
★ Un jeu de carte
★ Des chamallow à faire fondre sur le feu
★ Des jumelles pour observer la vie sauvage
★ Pas toujours possible d’emporter son encombrant reflex mais une gopro est parfaite pour ce genre
d’aventure
★ Un fouta, ou autre tissu léger pour faire une nappe de pique-nique d’impro
Les références culturelles
Et pour s’imprégner de l’ambiance du sentier, plongez au coeur des aventures de l’écrivain Bill Bryson qui retrace avec humour son expérience sur le sentier et fait part de ses nombreuses recherches sur son histoire, sa faune et sa flore. A commander par ici .
Le livre a également été adapté en film mais qui est moins drôle.