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Pour rappel, je fais un road trip en Gaspésie (Canada) avec mon père et après notre séjour à Percé, nous mettons le cap sur le parc national du Forillon.
Direction le parc national de Forillon
Après avoir plié les tentes, nous décollons de Percé. Nous roulons environ 1h30 en passant pas la ville de Gaspé, une petite bourgade sans charme particulier mais qui offre différents services, commerces, retrait… avant de poursuivre vers le parc national. L’entrée de la partie Sud du parc est payante et l’on doit s’acquitter de 8 dollars canadiens par personne et par jour. Ne sachant pas encore quel sera notre programme dans le parc, nous préférons dormir dans la partie gratuite.
A la recherche d’un camping près de Forillon
Nous nous renseignons dans un premier camping, les 4 Vents, conseillé par le guide, qui nous propose un tarif de près de 50 dollars par nuit, ce qui nous semble assez excessif pour un camping plutôt banal. Nous passons donc notre chemin et trouvons un peu plus loin le camping Baie de Gaspé. Le propriétaire très sympathique nous indique un tarif de 23 dollars et nous invite à choisir notre emplacement parmi ceux de libres. Nous passons devant les sites des caravanes et nous montons dans une partie plus ombragée du site où nous trouvons de jolis emplacements boisés. Le camping n’a pas le même charme que notre précédent à Percé mais jouit aussi d’une vue sur l’océan et est très agréable. Seul bémol, les sanitaires. Pas de douche dans le bloc à côté des sites de tentes et celles au niveau en dessous sont payantes. Il faut donc redescendre tout en bas dans un bloc tout neuf mais pas des mieux aménagé. Pour l’heure, nous plantons la tente et partons pique-niquer sur une jolie plage du parc.
Découverte de la partie Nord du parc
Nous décidons d’explorer cette après-midi la partie gratuite du parc. Nous nous posons un moment vers la plage où l’on peut admirer en surplomb un joli phare. Puis, nous longeons la côte en direction du nord. Les paysages sont magnifiques. Nous roulons sur une petite route bordée de belles maisons qui donnent directement sur l’océan. Un petit coin de paradis où habiter en communion avec la nature. Nous nous arrêtons sur une nouvelle plage où j’aperçois des bois flottés. J’en ramasse une dizaine pour planter en décoration dans mon jardin sans trop savoir si le bois mort peut entrer sur le territoire des Etats-Unis.
Nous atteignons ensuite la petite ville de Rivière-au-Renard où l’on nous a indiqué deux poissonneries où acheter du homard frais.
Nous nous rendons dans l’une d’entre elle et choisissons un beau crustacé déjà cuit. La vendeuse nous propose de nous le découper et nous demandons de la glace pour le conserver jusqu’à notre repas du soir. Nous commandons également quelques moules.
Contents de nos achats, nous poursuivons notre route qui nous fait faire une boucle pour rejoindre le camping. Il est encore tôt quand nous atteignons Cap-aux-Os et nous nous baladons sur la jolie plage puis nous rentrons doucement au camping préparer notre festin.
Mais avant de nous mettre aux fourneaux, nous appelons depuis la cabine téléphonique de la réception (toujours pas de réseau !) la compagnie Plongée Forillon qui propose de l’observation de phoques en apnée. Nous avons repéré cette excursion dans le guide et sommes emballés. En voulant réserver pour le lendemain matin, nous nous y prenons assez tard, mais par chance, il reste une place à 9h00 et nous réservons.
Nager avec les bébés phoques
Nous nous levons donc de bonne heure pour arriver vers 8h30 au port de la Grande Grave. Nous parcourons ainsi les quelques kilomètres qui nous séparent de l’entrée Sud du parc, nous acquittons des 16 dollars et rejoignons le petit port.
Il est encore très tôt quand nous arrivons et nous flânons sur le quai observant les pêcheurs matinaux avant de faire une petite balade sur un sentier qui s’enfonce dans la végétation juste au dessus de l’océan. Au passage, nous ramassons quelques framboises sauvages.
Puis, nous nous rendons dans les locaux de la compagnie où l’on nous remet notre équipement : combinaison de plongée, masques, tubas, gants, cagoules, palmes. La totale ! Une fois équipés, presque plus aucune partie de notre peau n’est pas recouverte. Cela dit, tant mieux ! l’eau n’a pas l’air des plus chaude. Nous attendons les retardataires et une fois tout le monde prêt, nous nous dirigeons sur le quai où bientôt un petit zodiac nous embarque. Nous n’allons pas bien loin en réalité. En une dizaine de minutes, nous arrivons sur une petite plage où de nombreux phoques se reposent. Nous ne pourrons pas nous en approcher trop en nageant car nous risquons de leur faire peur et ils se remettraient immédiatement à l’eau, ce qui est très mauvais pour eux car, en dehors de la grosse frayeur qu’ils auraient, ils ont vraiment besoin de se reposer.
Notre guide, nous explique que ce sont les jeunes phoques qui vont venir vers nous car ils sont très curieux. Il nous conseille de regarder régulièrement derrière nous, car ils seraient, d’après lui, aussi rapides et discrets que des ninjas ! Une fois, à coté de nous, il ne faut pas faire de gestes brusques pour ne pas les faire fuir. On pourra aussi admirer du corail rose et diverses espèces dont des homards. Enfin, il nous explique que les combinaisons vont nous faire flotter et qu’il ne faut pas paniquer au début en se débattant. Les consignes données, c’est parti. Nous avons une grosse heure de libre devant nous pour en prendre plein les yeux.
Pour s’extraire du petit bateau où nous sommes collés les uns aux autres, deux possibilités : soit on se retourne et on se laisse tomber, soit on se jette en arrière comme en plongée. A priori, c’est la remontée qui risque d’être plus compliquée.
Je n’ai jamais fait de plongée et ai toujours admiré les entrées dans l’eau des plongeurs, je me pince donc le nez en maintenant mon masque plaqué sur mon visage et me laisse tomber en arrière. Je bataille un peu pour me remettre à l’endroit et flotte effectivement. La sensation est étrange mais on s’y habitue vite et finalement ça nous permet de pouvoir observer le fond sans trop d’efforts. Nous sommes dans l’eau depuis quelques minutes quand nous apercevons déjà un phoque qui se rapproche.
Incroyable ! Le bébé qui est, cependant, guère plus petit que nous, vient vers nous et nous pouvons l’observer à quelques centimètres. C’est magique ! Je n’aurais pas pensé que cela soit aussi surprenant. Il faut dire que l’image que j’avais des phoques, après en avoir vu des centaines, énormes vautrés sur le quai 39 de San Francisco n’était pas des plus flatteuse. Mais là, il faut avouer que ce petit phoque tacheté et joueur est trop mignon. Après un moment l’animal disparaît et je continue mon exploration. J’aperçois au fond des crabes et de magnifiques coraux roses et même de la nacre. C’est vraiment splendide. Soudain, j’ai l’impression qu’un des plongeurs me colle un peu trop et me retourne pour
me retrouver nez à nez avec un autre phoque. Cette fois-ci, il est collé à moi. Je le caresse et il se laisse faire, c’est incroyable. Nous nous observons mutuellement sous l’eau puis, je le suis à la surface. Nous nous dévisageons encore un peu puis retournons dans l’eau où il me gratte la cuisse comme un petit chat. Heureusement que j’ai une combinaison très épaisse car ses griffes n’ont pas la taille de celle d’un chat ! Il nage autour de moi, puis vient jouer avec la lanière de mes palmes. Le moment est vraiment unique, j’en crois difficilement mes yeux. Puis, après un bon moment l’animal m’abandonne.
J’observe à présent un petit homard qui avance lentement au fond de l’eau puis nage encore avec d’autres phoques, cette fois-ci un peu moins intimes avec moi mais ils sont visiblement très à l’aise. L’un d’entre eux a l’air de trouver le postérieur d’une des nageuses confortable, il y pose sa tête dessus un moment. D’autres se glissent entre nos jambes avant de retourner vers la plage. Après une heure, notre guide nous rappelle à l’ordre. Il est temps de rentrer. Alors que je nage vers le bateau, j’aperçois un homard gigantesque. J’ai du mal à en croire mes yeux tellement il est gros. Après cette dernière belle rencontre, une épreuve m’attend. J’observe les autres passagers essayer de se hisser hors de l’eau et de trouver une prise pour remonter sur le bateau. Après de multiples efforts, je les vois s’extirper avec douleur et rouler dans le bateau. En définitive, avec nos combinaisons noires moulantes, notre sortie de l’eau n’offre pas un spectacle aussi différent que celui des phoques vautrés sur la plage. Lorsque mon tour arrive, je constate à quel point il est dur avec cette horrible combinaison de se sortir de l’eau. Heureusement, assez rapidement, quelqu’un m’attrape et m’aide à me hisser sur le bateau.
De retour au centre de plongée, nous enlevons avec beaucoup de peine nos combinaisons et lavons tout le matériel. Nous passons dans différents bacs d’eau savonneuse et d’eau douce, accessoires et combinaisons puis rangeons le tout à leur place. Ainsi, s’achève notre merveilleuse rencontre avec les bébés phoques, un moment que nous ne sommes pas prêts d’oublier !
Au bout du monde !
Il est à présent plus de onze heures, et nous nous attaquons à une randonnée sur le cap Gaspé. La balade grimpe pas mal mais le joli sentier entouré de végétation est très agréable. Nous espérons croiser un ours et différentes espèces animales. Puis nous longeons la côte avant d’entamer une dernière montée assez raide. Après une grosse heure de marche, nous arrivons au phare perché sur une falaise de 95 mètres qui offre un panorama splendide sur l’océan. C’est ici que nous pique-niquons. Nous de sommes pas les seuls mais le lieu est vraiment splendide.
Après cette pause nous poursuivons encore un peu la balade en direction du Bout du monde. Nous descendons un bon quart d’heure pour arriver sur le point de vue appelé « Bout du Monde » qui comme son nom l’indique, nous donne l’impression d’être arrivé sur le dernier morceau de terre. Puis nous reprenons le chemin du retour en empruntant cette fois-ci le sentier de la côte. Nous n’aurons finalement pas vu d’ours mais nous sommes ravis d’apercevoir au loin des baleines dont nous apercevons parfois le dos. Nous n’aurions pas cru en voir encore après notre sortie en mer. C’est une belle surprise.
Il est encore tôt quand nous terminons la balade et nous souhaitons encore profiter de ce magnifique parc. Le cap du Bon-Ami est réputé pour être un lieu magnifique et incontournable pour observer les oiseaux. Ce sera donc notre prochaine étape.
Nous arrivons sur un très joli parking de verdure puis rejoignons quelques mètres plus loin un site d’observation. Effectivement, les oiseaux sont assez nombreux ici et c’est un plaisir que de les observer à l’œil nu ou avec la longue vue prévue à cet effet. Juste derrière, un long escalier nous mène sur une petite plage aux reliefs escarpés. Petite particularité, de fines cascades coulent le long de la roche avant de se rejoindre et de disparaître dans le sable. L’eau doit s’infiltrer dans le sol mais c’est assez marrant à observer.