De la rentrée à la réalité : ce qui se passe vraiment derrière les réseaux sociaux

Je teste un article un peu plus personnel aujourd’hui. Ce blog n’a pas vocation à devenir un journal intime, mais parfois, je trouve qu’il est important d’ajouter une touche d’humanité et de vérité dans ce que l’on partage sur les réseaux sociaux. J’adore vous raconter nos aventures ici (sur le blog) ou sur Instagram. Après tout, voyager et écrire à ce sujet fait partie de mon travail. Instagram est pour moi une opportunité de partager des petits bouts de vie et de découvertes à l’étranger. J’y mélange un peu de vécu, un peu de personnel, car, au fond, c’est bien de ma vie que je parle. Pourtant, tout ce contenu ne reflète peut-être pas toujours fidèlement la réalité.

Eh oui, ma vie ne se résume pas à des séances de running qui me me donnent la patate, à des moments de symbiose avec ma vie américaine ou à des instants de kiffe avec mon enfant. Ce que j’aime, c’est vous partager nos aventures et parfois des bribes de mon quotidien. Bien sûr, je choisis de vous montrer ce qui pourrait vous inspirer, en laissant de côté les détails ennuyeux et en privilégiant les moments forts et agréables. Cela semble évident, mais l’est-ce vraiment ?

Tous ces partages autour de la rentrée m’ont interpellée. Cette rentrée tant attendue, libératrice, pleine de nouvelles résolutions dans un élan de productivité sans fin… Euh, excusez-moi, mais ma rentrée à moi ne ressemblait pas du tout à ça ! Peut-être n’est-ce pas l’impression que je vous ai donnée, alors désolée ! Je ne vais pas commencer à vous partager des contenus sur mes paniers de linge sale, mes virées aux courses ou ma tête dans les moments down ni rentrer dans les détails de ma vie de famille. Mais j’ai envie, dans cet article, d’ouvrir un espace pour parler de différences, de doutes et de difficultés.

Ma rentrée loin des clichés

Alors voilà à quoi ressemblait ma rentrée, loin des clichés d’Instagram.

Cette rentrée, je l’attendais depuis longtemps. Mais vraiment, très longtemps ! 😉

Oliver n’a pas été à la crèche pendant un mois entier cet été, et moi, j’essayais de jongler entre des voyages pour un projet professionnel, un minimum de travail pour mes ranchs , et mes demandes de voyages sur-mesure… tout en m’occupant de mon enfant à temps plein !

Autant dire que j’étais très impatiente à l’idée de cette rentrée. Je m’étais imaginée une organisation bien rodée. J’avais fixé de nombreux objectifs professionnels. C’était le moment où je pensais pouvoir démarrer de nouveaux projets et rattraper le retard accumulé pendant les vacances.

Et pourtant, curieusement, plus la rentrée approchait, plus je me sentais anxieuse et plus j’y allais à reculons. J’avais l’impression que je n’allais pas y arriver. Je me sentais complètement désorganisée et je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ce moment tant attendu m’étouffait presque. J’allais retrouver du temps pour moi, pouvoir enfin me consacrer à mes projets, mais la motivation n’était là.

Alors voilà quelques vérités sur cette rentrée et sur la vraie vie, des choses qui ne transparaissent pas forcément dans mes partages sur les réseaux sociaux !

La vérité derrière les jolies vacances en France

On s’est vraiment régalés pendant ce retour en France : Corse, Ardèche, Tarn et bien sûr plein de jolis moments dans notre Provence… On en a vraiment profité. Mais le retour a été difficile, et il a fallu « décuver » de ce trop-plein d’émotions, de déplacements, de nourriture, de vin, de moments toujours dans l’action, sans pause. Sans compter le contre-coup de toute la préparation, car l’organisation de ces vacances m’a demandé énormément de temps et d’énergie. J’en suis revenue littéralement vidée. Ce n’est qu’aujourd’hui que je ressens vraiment l’énergie de reprendre pleinement mon quotidien. Il m’a fallu aussi deux mois pour trouver la motivation de commencer à éliminer cette orgie de fromages, de charcuterie et autres gourmandises françaises ( je dirais à la louche 5 kilos – je n’ai pas osé monter sur une balance🙈) avec un programme de sport intensif . Bref, l’été a été aussi génial qu’intense, mais il a fallu le digérer et l’éliminer, dans tous les sens du terme.

La vérité derrière notre choix de vie

J’aime avoir fait le choix d’une crèche qui correspond à nos valeurs et notre philosophie. J’apprécie aussi la flexibilité qui me permet de passer plus de temps avec Oliver, contrairement à un système de garde classique. Je ne regrette pas ce choix, mais il est parfois épuisant et le manque de temps peut devenir anxiogène. D’autant plus que cette année, ça se complique ! Oliver ne fait plus de siestes, ce qui nous oblige à trouver un nouveau rythme. Pour l’instant, ce petit changement a fait un peu dérailler la machine.

Avant, j’arrivais à travailler en morcelant ma journée : le matin, l’après-midi pendant la sieste, et parfois le soir encore. La suppression de la sieste m’a donné l’impression de perdre une part essentielle de mon temps de travail. Rajoutez à cela que cette année, en plus de mes voyages sur-mesure, je travaille sur des séjours en ranchs et sur des projets de rédaction, dont un guide. Morceler mon temps de travail dans un emploi du temps déjà fragmenté m’a semblé ingérable.

Mais soyons honnêtes : ce n’est jamais facile, mais c’est toujours gérable d’une manière ou d’une autre. Nous avons réfléchi à une solution de garde complémentaire pour Oliver, que nous allons bientôt mettre en place, et cela devrait aider. On peut s’organiser autrement, faire des choix, des concessions. Mais alors pourquoi ce sentiment si intense d’être submergée ? Peut-être que le problème venait d’ailleurs !

Même si mon manque de temps est bien réel, si c’était ma façon de penser, de m’organiser qui clochait ?

La vérité sur mes journées bien remplies et mes nombreux projets

Il y a quelque temps, je me suis amusée à demander à l’IA d’analyser mon compte Instagram. C’était drôle ; l’intelligence artificielle m’a « taillée » un short, mais il faut avouer qu’elle avait raison sur pas mal de points ! « Éparpillement » qu’elle me disait ! Il s’est avéré que ma rentrée était aussi éparpillée que mon compte Instagram. Merci l’IA, finalement, plus besoin de psy de nos jours !

Je suis une personne qui ne fonctionne qu’à plein régime : mon cerveau bouillonne, et je fais mille choses en même temps. En résumé, je ne travaille bien que lorsque je suis hyperstimulée. Sinon, je procrastine, je m’ennuie, et je me disperse. J’ai également un mode de pensée en arborescence : au lieu de m’atteler à un projet du début à la fin, un projet (ou une tâche) en appelle un(e) autre, et ainsi de suite, jusqu’à ce que cela devienne le bazar !

Cette hyperactivité n’est pas nouvelle. Il y a deux ans, j’ai consulté une neuropsychologue car je me demandais si je n’avais pas un TDAH. J’en présente de nombreux symptômes. C’est là que j’ai appris que j’avais un trouble dys. Je souffre de dyspraxie avec des difficultés visuo-spatiales fortes et d’inattention. Parfois, j’ai l’impression que mon cerveau est câblé à l’envers. Cela est longtemps passé inaperçu car j’ai toujours compensé.

Mais cela me demande une énorme surcharge mentale pour parvenir à la même compréhension que les autres. Très concrètement, mon cerveau mouline : bonjour l’hyperactivité cérébrale !

Vous l’avez peut-être déjà remarqué, j’ai parfois du mal à aller droit au but. Je donne beaucoup de détails et peux tourner autour du pot, c’en est une conséquence. Mes difficultés me poussent à emprunter un chemin bien plus long et compliqué que ceux qui ont une logique « normale ». En somme, j’ai développé l’art de me compliquer la vie. Alors quand ton temps est compté, ça devient bien compliqué ! Et quand tu as toujours besoin d’être hyperstimulée, et que ton cerveau fonctionne toujours en surrégime, tu te crées une quantité de nouveaux projets bien supérieure au temps que tu peux raisonnablement y consacrer.

Je ne vous raconte pas cela pour faire une psychanalyse 😉 (ce travail, je l’ai fait avec ma psy, moyennant du temps et de l’argent ), mais parce qu’on se nourrit aujourd’hui de contenus toujours plus visuels, toujours plus glamour, positifs, « wahou » – en somme, des contenus toujours plus culpabilisants !

Si j’aime partager mes petits plaisirs du quotidien ou les moments qui m’inspirent et pour lesquels je suis reconnaissante, je ne suis pas pour autant la personne qui traverse la parentalité, la vie de freelance et la quête d’une routine bien-être et santé les doigts dans le nez ! Je doute, j’hésite, je me trompe, je galère aussi. Si vous avez lu l’article sur les conjoint (e)s suiveur(se)s, vous savez que ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille.

N’oublions pas que la vie n’est pas binaire : elle peut être dure et belle à la fois, facile sur certains aspects et amère sur d’autres. Nos choix peuvent nous convenir et nous coûter en même temps ! C’est aussi à cela que doivent servir les réseaux : partager du vécu, du vrai, du beau, du dur, des réflexions, des choses qui fonctionnent, et d’autres qui ne fonctionnent pas…

Mon plan de survie pour la rentrée

Dans cette optique, je vous partage ce qui m’a permis d’aborder la rentrée plus sereinement. Il ne s’agit pas de conseils ni de recommandations, juste des partages de ce que j’ai décidé de mettre en place en tenant compte de ma neurodivergence. Cela pourrait aussi être utile à d’autres profils ou situations.

(Essayer) de laisser mon téléphone de côté quand je travaille. Je suis incapable de résister à une notification quand je la vois, et je me perds dans les méandres des conversations WhatsApp sans fin ou du scroll inconscient sur Instagram.
Revoir mes objectifs à la baisse. Je me rappelle que je ne suis pas surhumaine et que je dois tenir compte du temps réel dont je dispose.
Me rappeler régulièrement mes objectifs. Cela m’aide à éviter la dispersion !
M’écouter davantage et privilégier au maximum ce qui me plaît (dans les projets que j’envisage), que ce soit dans le personnel ou le professionnel. Cette année, je veux prioriser le sport et les activités créatives dans ma vie personnelle, et côté professionnel, je me concentrerai sur les voyages en ranch tout en accordant une part importante à l’écriture (ici sur le blog ou ailleurs). J’ajuste mes choix en conséquence.
Travailler sur le syndrome de l’imposteur. Un vrai boulet, celui-là ! Malgré mes aventures à travers le pays, la demi-douzaine de guides de voyage que j’ai rédigés sur les USA, et le fait d’avoir accompagné des dizaines de voyageurs dans leurs projets de voyage aux USA, j’ai toujours l’impression de ne pas être légitime…
Valoriser mon travail à sa juste valeur. L’organisation de voyages sur-mesure est extrêmement chronophage, et j’ai souvent travaillé pour une rémunération dérisoire (oui, ça va de pair avec le syndrome de l’imposteur !). Maintenant, j’essaye de définir des tarifs en harmonie avec le temps réel que demande mon travail. Je me rappelle que je fais ça pour vivre, pas pour occuper mon temps libre.
Maintenir une routine bien-être qui me fait du bien (running, yoga, jeûne intermittent). J’essaye de voir mon corps et mon esprit comme des alliés, et non des ennemis.
Me faciliter la vie quand je le peux. Ma nouveauté ? J’ai adopté un outil qui me fait gagner un temps fou pour mes recherches, pour corriger mes textes en français comme en anglais, et même pour transformer des enregistrements en texte (oui, il a même retranscrit une partie de cet article !) : c’est bien sûr CHAT GPT. Mon astuce ? Je l’ai aussi installé sur mon téléphone pour m’en servir à tout moment, y compris dans ma vie personnelle. C’est hyper pratique ! (Si cela vous intéresse, je pourrais vous écrire un article sur le sujet un jour). Si je devais vous donner un seul conseil dans cet article, ce serait celui-ci : profitez de toutes les fonctionnalités de l’IA pour gagner du temps, autant dans le pro que dans le perso.

Voici mon récit plus introspectif, qui ne plaira pas à Google et au référencement, mais qui me semble nécessaire. Être transparent(e) et authentique, c’est la seule façon d’exister honnêtement sur la toile, à mes yeux. N’oublions pas que l’on ne peut pas connaître la vie des gens, ce qu’ils ressentent ou ce qu’ils vivent en temps réel, à travers de jolis posts et stories bien lissés et étudiés. Sur ce point, Instagram, c’est comme la vraie vie : on ne pose pas de questions intimes à quelqu’un que l’on connaît peu. Mais si l’on veut vraiment savoir ce qui se passe dans la vie d’un proche, il faut prendre le temps de parler et de prendre des nouvelles.

C’est la fin de cet essai plus personnel. N’hésitez pas à me dire si cela vous a plu et si vous aimeriez voir plus de contenu de ce genre. C’est un article qui m’a pris du temps à écrire, mais qui me semblait nécessaire, alors n’hésitez pas à le partager.

Et si le cœur vous en dit, parlez de mes activités de voyages aux USA ! J’hésite parfois à écrire sur le blog (par manque de temps, comme vous l’aurez compris😉), et un petit coup de pouce m’aiderait beaucoup à pouvoir continuer à écrire ici sans stress ni culpabilité.

Voici tous les liens pour retrouver mes « highlights » pro de cette année :

➡️ La formation : J’ai hâte, cette année, de valoriser ce contenu créé pendant le Covid. Mes clients (qui y ont accès gratuitement en faisant appel à mes services) l’adorent, et j’aimerais vraiment réussir à la vendre directement, car je sais qu’elle répond à toutes les questions que je vois passer sur les groupes Facebook de voyageurs qui préparent leur séjour aux États-Unis, et bien plus encore ! C’est une mine de conseils et de bons plans, proposée par une personne qui vit aux États-Unis depuis des années et dont le métier est de voyager et d’explorer ce pays. Découvrez tout sur la formation.

➡️ Les voyages en ranch : C’est mon projet coup de cœur. Je continue à intégrer de nouveaux ranchs magnifiques qui proposent des séjours immersifs dans la culture western et des décors incroyables. La grande nouveauté, c’est qu’en plus des ranchs des Rocheuses, je vais bientôt proposer des ranchs en Arizona et au Texas. Tellement hâte ! Tout savoir sur les voyages en ranch par ici.

Et pour découvrir l’ensemble de mon activité de travel planner spécialisée sur les États-Unis, c’est par ici.

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