Dernière ligne droite et bilan de fin de grossesse


Si vous avez lu les précédents articles de ma grossesse : le récap par trimestre et grossesse : quelques mois pour devenir parents, vous savez déjà beaucoup de choses sur le déroulement de ces 9 derniers mois et nos préparatifs. Dans ce dernier article, j’avais envie de vous parler plus concrètement de ma fin de grossesse et de la routine de choc que j’ai mis en place pour me préparer à l’accouchement ! Mais cet article est aussi l’occasion de réaliser un bilan de fin de grossesse où je fais le point sur ce qui s’est passé comme je l’imaginais et, au contraire, tout ce qui je n’imaginais pas. Avec, en prime, ces petits détails qui ont fait toute la différence!!! Ready ???

fin de grossesse

Fin de grossesse et choix d’accouchement

Je vous le disais dans l’article grossesse : quelques mois pour devenir parents, j’ai finalement décidé d’accoucher dans un hôpital public. Parmi les raisons (que je détaille plus dans l’article en question par ici), la perspective d’un accouchement plus physiologique avec un personnel très à l’écoute. Si je reste ouverte à tout ce qui pourrait se passer (césarienne obligatoire, travail très long et douloureux…), dans l’idéal, je souhaiterais pouvoir avoir une des deux baignoires de la maternité et aller le plus loin possible (dans le travail) dans l’eau. Ensuite, j’envisage soit un accouchement naturel soit une péridurale déambulatoire. Je vous explique ma démarche et si vous n’avez jamais entendu parler de la péridurale déambulatoire, ça tombe bien, je vous explique aussi ce que c’est !

9 mois de grossesse

↠ Un accouchement naturel, why ? ↞

Avant d’être enceinte, je faisais partie de ces personnes qui se demandaient pourquoi faire le choix de souffrir quand on peut vivre un accouchement avec péridurale moins douloureux et probablement plus serein du coup. Puis, j’ai commencé à comprendre qu’un accouchement naturel n’était pas qu’un challenge inutile et qu’il y avait plusieurs raisons à opter pour. Des raisons qui me parlaient.

A commencer par le fait que la péridurale paralyse le bas du corps, ce qui a pour conséquence non seulement d’être immobilisée pendant tout le temps où elle fait effet mais aussi de ralentir le travail. Bloquer le corps de cette manière freine le travail qui, du coup, prend plus de temps et cela devient contre-naturel. Le corps a besoin, justement, de mouvement et de verticalité pour que les contractions fassent leur travail correctement et que le bébé se fraye plus facilement un passage vers la sortie.

Mais ce qui me fait le plus réfléchir avec la péridurale est le fait de moins, voire presque pas, sentir les contractions. En gros, le fait de pousser un peu à l’aveuglette sans vraiment ressentir ce qui se passe dans son corps avec le risque de mal pousser ou trop violemment et les complications que cela peut entrainer plus fréquemment (difficulté à sortir le bébé et nécessité d’utiliser des ventouses, forceps ou autres cuillères, déchirure…).

C’est un ressenti personnel mais, pour toutes ces raisons, la péridurale ne me semble plus la solution magique que j’imaginais ! Pour autant, je ne sais toujours pas si j’aurais la capacité de supporter un accouchement naturel surtout pour un premier accouchement… C’est là qu’intervient un compromis qui me semble idéal : la péridurale déambulatoire.

accouchement naturel

↠ Qu’est-ce que la péridurale déambulatoire ? ↞

Relativement récente et encore trop peu répandue, la péridurale déambulatoire (ou walking epidurale) est une péridurale qui se positionne de la même façon mais moins dosée. Elle a l’avantage de ne pas paralyser et de permettre de ressentir les contractions au moment de pousser tout en atténuant la douleur. C’est un peu l’option magique pour toutes celles qui, comme moi, ne sont pas emballées par la péridurale classique mais ne sont pas convaincues à 100% de gérer un accouchement naturel.

Personnellement, je suis donc ravie d’avoir cette option. Faire une grande partie du travail dans l’eau est vraiment quelque chose qui me plaît mais ne me semble pas compatible avec toute forme de péridurale. Voilà pourquoi je pense voir sur le moment, selon la douleur, la durée, l’état d’esprit… si je tente un accouchement naturel ou opte pour cette péridurale déambulatoire.

En attendant, je profite de cette fin de grossesse pour me préparer à un accouchement naturel ce qui, dans tous les cas, ne sera que positif quelle que soit l’option que je choisisse au final.

↠ Routine de fin de grossesse ↞

Voici la routine de choc donc que je mets en place en cette fin de grossesse, plus précisément depuis le début du dernier mois pour me préparer au mieux à accoucher de façon physiologique :

  • Boire de l’infusion de fleurs de framboisier : cela permettrait de stimuler l’utérus et d’augmenter l’efficacité des contractions durant le travail, on dit qu’en très grande quantité cela ferait aussi venir l’accouchement plus tôt aussi. Je tenterai probablement après la date du terme au besoin et vous dirai 
  • Faire des exercices de cohérence cardiaque : La cohérence cardiaque est une méthode de gestion du stress via la respiration, cela marche aussi très bien pour la douleur. J’ai téléchargé une application que j’utiliserai le Jour J pour gérer au mieux les contractions et fais déjà, chaque jour, une session de quelques minutes pour apprendre à bien respirer. Cela a aussi l’avantage de bien oxygéner le bébé.
  • Intégrer à ma routine yoga quotidienne des exercices d’assouplissement du bassin : Depuis la fin des nausées, je fais chaque jour de la semaine (le week-end c’est repos !) des exercices de yoga. Et depuis mes cours de préparation à l’accouchement, j’intègre aussi des exercices qui ont pour but de faire travailler et d’assouplir le bassin qui, jusqu’au jour de l’accouchement, est en pleine transformation. Les os s’écartent progressivement pour laisser le passage au bébé et l’idée est de faire des exercices pour faciliter ce processus.
  • Faire des massages du périnée : un massage du quoooiiii ??? Oui, oui, vous avez bien lu, un massage du périnée. On parle donc d’un massage de l’intérieur du périnée. Cette pratique encore peu répandue (en France, si je ne me trompe pas) est très courante en Espagne. Sages-femmes, gynécologues, tout le monde encourage très vivement les futures mamans à se masser le périnée (si pas de contre-indications qui pourraient déclencher l’accouchement), à partir de la semaine 34-36. Assouplir manuellement cette zone permet de réduire sensiblement les risques de déchirures ou d’épisiotomies. C’est pas toujours agréable mais, du coup, si à la clé on peut s’en sortir sans déchirure ni cicatrice, cela en vaut bien la peine !
  • Me renseigner sur les techniques de gestion de la douleur : J’essaye de lire et de me renseigner sur les techniques de gestion de la douleur pour supporter au mieux les contractions le jour de l’accouchement. La cohérence cardiaque, la pensée positive et les exercices pour détendre le corps semblent rester les techniques les plus efficaces mais si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à m’en parler dans les commentaires en bas de l’article.
  • Je me concocte une playlist pour l’accouchement : Une version douce et zen pour gérer le stress et apporter une touche de détente entre chaque contraction et une version dynamique avec des musiques qui me donnent la pêche pour trouver la force de continuer, voilà le programme musical de l’accouchement 
  • Lire et regarder des vidéos sur l’accouchement naturel : quand j’ai un moment, j’essaye de regarder ou lire des témoignages de mamans ayant vécu un accouchement naturel. C’est assez rassurant, je trouve, de découvrir les différents cas de figures et cela permet d’avoir une idée plus précise de tout ce qui peut se passer. Personnellement, cela reste encore tellement flou que savoir un peu plus à quoi m’attendre m’enlève une part d’appréhension.

Fin de grossesse et bilan : réalité VS à priori

Une grossesse est quelque chose d’à la fois mystique (on ne sait pas comment cela va se passer) et, en même temps, à la fois si populaire que l’on imagine ça souvent depuis des années. Quand on voit les autres enceintes on se demande forcément si ce qu’elles vivent va nous arriver notre tour venu et si on va réagir de la même façon. C’est donc l’objet de très nombreux à priori et, quand on y est, il y a ce qui se passe comme on l’imaginait et ce qui diffère totalement. Voici donc mon petit récap de ce que j’attendais durant cette grossesse et de ce qui m’a surprise !

↠ Ce que j’attendais ↞

  • La prise de poids. Il n’est pas facile de ne pas prendre beaucoup de poids pendant la grossesse, surtout pour les personnes qui, comme moi, ont tendant à prendre facilement à la base. Aujourd’hui, à quelques jours du terme, je suis à un peu plus de 12 kilos, ce qui correspond à ce que m’avait conseillé la gynécologue et l’objectif que je m’étais fixé. Mais, honnêtement, j’ai vraiment fait attention pour ne pas prendre plus, fait pas mal d’exercices et eu la chance de ne pas avoir d’envies particulières ou de ressentir plus le besoin de manger (en dehors du début où je devais manger très fréquemment car je vomissais dès que j’avais le ventre vide et avais envie surtout de choses riches en calories). Quoi qu’il en soit, la prise de poids est bien l’un des challenges d’une grossesse 
  • Les restrictions alimentaires. Voilà un sujet qui fait aussi couler de l’encre. Que peut-on manger, quels sont les aliments à bannir…? Personnellement, j’ai la chance d’être immunisée contre la toxoplasmose, ce qui m’a enlevé une belle épine du pied même si je ne l’ai pas su de suite et ai passé pas mal de temps à laver suspicieusement tous mes légumes au début de ma grossesse. Mais oui les restrictions alimentaires sont comme prévues très agaçantes. Déjà, c’est assez fastidieux au début de rechercher tout ce qui est interdit. Puis, il y a aussi la frustration de supprimer tous ces aliments qu’on adore : fromages non pasteurisés, charcuterie, saumon fumé, sushis, aliments à base d’oeuf cru, viande saignante… sans parler de l’alcool. Et comme si ça ne suffisait pas, il y a aussi les commentaires des personnes autour qui nous offrent leur point de vue, lequel dans un sens comme dans l’autre, peut être culpabilisant. Revient notamment trop souvent dans les discussions le fait que l’on ne prenait pas tant de précautions avant ou que si on n’a jamais attrapé la listériose ou la salmonelle avant, les risques de les contracter enceinte sont minimes… Pourtant, si on ne se renseigne pas, on ne connaît souvent pas les conséquences très graves que peuvent avoir ces bactéries (certes rares mais réelles) sur le bébé et pourquoi une femme enceinte a, en fait, plus de chances de les contracter. Bref, les restrictions alimentaires et la privation d’alcool auront été, à mon avis, un des points les moins fun de cette grossesse mais sans surprise donc !
  • La quantité de choses à préparer. Il y a deux écoles en la matière, ceux qui anticipent tout ce qu’il faut pour un an, deux ans, voire plus, et ceux qui pensent qu’un nouveau-né n’a pas besoin de grand chose au début. Personnellement, nous avons surtout pensé aux premiers mois mais toujours est-il que préparer l’arrivée d’un bébé prend beaucoup de temps surtout quand, comme nous, on doit réaménager un appartement ou une maison non fonctionnels pour un bébé, que l’on essaye de s’équiper en seconde main ou encore que l’on vit à l’étranger et doit faire face à des démarches administratives compliquées.
  • L’effet grossesse chez les autres. C’est assez marrant de voir à quel point la grossesse fascine. L’annonce d’une grossesse entraine forcément une réaction de réjouissement chez les autres mais pas que…. C’est toujours assez surprenant de voir des inconnus excités par sa grossesse, passer la main sur son ventre ou s’amuser à deviner le sexe de l’enfant.

↠ Ce qui m’a surprise ↞

  • Les nausées. Je ne sais pas pourquoi, naïve que je suis, je ne pensais pas souffrir de nausées, du moins pas des vomissements mais c’est confirmé, les nausées du début de grossesse, ce n’est pas un mythe ! Je vous ai déjà beaucoup parlé de mes nausées du premier trimestre dans l’article récap de ma grossesse, je ne détaillerai donc pas plus ici mais ça a été ma première surprise de grossesse !
  • Les hormones. En revanche, je pensais être affectée par de grosses sautes d’humeur, des envies de pleurer et autres dérèglements hormonaux mais, finalement, à part quelques impatiences, je n’ai pas trop subi les effets des hormones sur le moral. Et ça c’était vraiment une bonne surprise, pour moi, mais peut-être beaucoup pour Nathan aussi 
  • La peau d’ado. Mais les hormones de grossesse n’ont pas dit leur dernier mot pour autant et sont bien là quoi qu’il arrive. Merci donc aux hormones du premier trimestre qui me donnaient l’impression de retrouver mon acné d’adolescente (j’exagère un peu mais pas tant !).
  • La (non) bienveillance des gens. On pense toujours que quand on est enceinte (particulièrement en fin de grossesse) il y a un élan de générosité chez beaucoup qui cèdent leur place dans les files d’attente ! Je ne sais pas si c’est typique de l’Espagne ou de Barcelone mais, personnellement, cela ne m’est arrivé qu’à de très très rares occasions et je continue à faire la queue avec mon gros ventre sans que personne n’ait la gentillesse de me laisser passer (rappelons qu’en cette période de Covid on fait la queue ici tout le temps, longtemps et souvent en dehors des magasins).
  • La fin de grossesse. Je pensais que fin de grossesse rimait forcément avec grosse fatigue et corps au bout du rouleau. Pourtant, je vis une fin de grossesse relativement agréable. Alors bon, soyons francs, les nuits sont horribles (réveil toutes les 2 heures pour aller aux toilettes, problèmes de circulation, brûlures d’estomac et douleurs partout), j’essaye de me dépêtrer d’une névralgie cervico-brachiale à coup de séances d’ostéopathie, j’ai mal au dos dès que je garde une position assise trop longtemps ou en bas du ventre quand je marche mais, à quelques jours du terme, j’ai encore plein d’énergie. J’arrive encore à écrire des articles de blog devant mon ordi pendant des heures, faire de belles balades, aller au cinéma ou déjeuner avec les copines. Bref, rien à voir avec la fin de grossesse que j’imaginais mais qui viendra peut-être si je dépasse le terme et que ce bébé ne veut pas sortir.

fin de grossesse
fin de grossesse

Bilan de fin de grossesse : ce qui a tout changé ….

Maintenant que vous avez lu les 3 articles dédiés à ces 9 derniers mois, il est l’heure de poser la grande question : comment j’ai vécu cette grossesse ? La réponse est donc plutôt bien d’un point de vue physique et hormonal (en faisant abstraction des nausées du début) mais aussi d’un point de vue psychologiquePas de stress particulier ou de situations anxiogènes, pas vraiment de sautes d’humeur, pas de douleurs insurmontables ou autres désagréments de taille outre le lot d’inconforts classiques et notamment en fin de grossesse. En résumé, ce fut une grossesse facile et plutôt zen et si je devais retenir 5 choses qui m’ont beaucoup aidé, voici ce que je referais les yeux fermés et conseillerais à toute future maman :

  • N° 1 : faire du yoga régulièrement. Cela m’a vraiment aidé à rester en forme jusqu’à la toute fin de ma grossesse, à garder un très bon équilibre et rester souple et dynamique. Mais au-delà du physique et de la force que cela pourra m’apporter le jour de l’accouchement, faire du yoga régulièrement m’a aussi aidé à me sentir bien dans ma peau, à me donner confiance dans mon corps et dans ma capacité à bien me préparer. Je pense que cela a vraiment participé au bon déroulement de cette grossesse, je recommande donc la pratique du yoga prénatal à 200%.
  • N°2 : opter tôt pour le coussin d’allaitement. Dès que mon ventre a commencé à être sensible, vers 4-5 mois, je me suis procurée un coussin d’allaitement qui m’a permis de dormir confortablement sur le côté assurant un support souple pour mon ventre. Plus tard, le coussin est devenu carrément indispensable. Je pense donc que c’était une bonne idée de ne pas attendre d’atteindre le point de non-retour avant d’investir dedans et en plus, l’avantage, c’est qu’on est déjà prêt pour les futures heures d’allaitement !
  • N°3 : me procurer une boule de fitness. Très pratique pour faire les exercices d’assouplissement du bassin et s’étirer, la boule m’est devenue carrément indispensable en fin de grossesse pour travailler. Sans elle, il m’aurait été impossible de rester assise si longtemps sur une chaise. C’est donc un autre achat que je recommande en priorité !
  • N°4 : me renseigner dans la limite du raisonnable. J’ai essayé, tout au long de cette grossesse, de me renseigner sur ce qui se passait dans mon corps et pour le bébé et de lire sur différents sujets de la grossesse et de la parentalité sans tomber dans l’extrême (je me suis limitée à un livre par thématique et à utiliser les applications de façon raisonnée). Ce compromis m’a permis de m’informer sur tous les changements qui s’opéraient en moi, notamment, évitant de paniquer aux moindres manifestations nouvelles. Cela m’a aussi permis d’aborder sereinement l’après accouchement mais sans tomber dans l’obsession 
  • N°5 : mettre en place une routine de fin de grossesse. Je n’aurais l’occasion de prendre la mesure de l’efficacité de cette routine pré-accouchement (dont je vous parle plus haut dans l’article) que le jour J. Mais en attendant, avoir une routine bien rodée qui concentre les différents conseils des professionnels est une aide précieuse pour se rapprocher du terme le plus sereinement possible.
préparation accouchement
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