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J’ai adoré échanger avec vous suite à la sortie de notre article en ligne , cette semaine, et cela m’a beaucoup donné matière à réfléchir, cela m’a fait penser à plein de choses que je ne vous ai pas encore dit, que je me suis d’abord notées dans un coin de ma tête avant de me motiver à coucher tout ça par écrit ! Alors le voilà, le (très certainement) dernier article avant notre départ qui parle de tout ce qu’il y a vraiment derrière ce projet, loin des paillettes d’Instagram et des propos romancés de la presse locale.
Que du positif ?
Je suis toujours très positive quand je parle des Etats-Unis, je vous en parlais déjà un peu dans mon premier article sur notre projet , il y a plusieurs raisons à cela :
- Déjà parce que mon métier m’incite à me concentrer sur ce qui me fait rêver là-bas : les paysages grandioses, la nature si sauvage, les villes et lieux que j’aime tant. J’ai ainsi parfois tendance à associer mes envies de découverte sur place dans ma projection de vie aux USA.
- Parce que cette première expérience de vie aux USA m’a transformée et permis de réaliser deux rêves : celui de vivre à l’étranger et celui d’écrire des guides de voyage et que j’en garde toujours un peu de nostalgique.
- Parce que vivre aux USA, aujourd’hui, nous offre des choix de vie qui s’alignent avec nos envies et besoins (je vous en parle un peu plus bas) et après plusieurs années à ne pas nous sentir à notre place, cela fait vraiment du bien !
- Parce que cela s’accompagne aussi pour moi de très belles opportunités professionnelles (dont le lancement d’un tout nouveau projet de rédaction qui, je l’espère, va se concrétiser très vite) et que cela me réjouit énormément surtout après une période de Covid très compliquée pour mon activité avec un gros passage à vide .
- Parce que je suis de nature enthousiaste avec une tendance à vouloir partager ce qui me plaît avec tout le monde 😉
Je suis aussi un peu lunaire par moments et je fonctionne parfois un peu différemment des autres (nouvelle découverte sur moi-même dont je vous parlerais peut-être un jour mais qui est une autre histoire ?). Cela fait partie de ma personnalité et fait que j’oublie parfois de donner tout le contexte et zappe des informations importantes. Voilà pourquoi j’ai eu envie, en cette période où je parle tant de ce projet, d’aborder aussi de l’envers du décors et de ce qu’il représente vraiment pour nous.
Pense-t-on arriver au pays des bisounours ?
Si vous avez lu notre premier article, vous devez savoir que non. Que personnellement, je suis hyper contente de repartir et je parle exclusivement de ça sur les réseaux mais, pour autant, je n’imagine pas un monde ni une vie parfaite ! Et cette décision n’est pas non plus anodine pour nous.
Ce que nous coûte cette décision !
La phase de décision a été très lourde pour Nathan et moi, toujours à nous demander si nous faisions le bon choix, à peser le pour et le contre, à analyser chaque côté négatif (l’aspect financier, la précarité et le coût du système de santé américain, l’impact sur Oliver, bien sûr, la peur des armes à feu…). On a ressassé pas mal de pensées négatives, passé des nuits agitées, on s’est mis beaucoup de pression avant de se décider. Et puis, est venue la phase de l’annonce de cette décision.
Personnellement, j’ai assez mal vécu cette phase aussi : la culpabilité de laisser derrière moi des proches âgés, en situation d’isolement ou de souffrance. Sentir le poids de notre décision sur leur vie, annoncer ce choix ont été autant de moments très durs et cela m’a parfois même mis le moral dans les chaussettes.
Nos choix de vie sur place me coûtent à moi du temps et de la liberté car Oliver n’ira à la crèche que 4 matins par semaine. Mais ce choix, je le fais 100% volontairement. On aurait pu trouver une autre structure de garde à temps plein mais qui ne correspondait pas à nos envies et la crèche qu’on a choisie est (sur la papier, en tous cas) juste parfaite pour lui (ce qu’il est, ce qu’il aime) et pour nous (nos envies et souhaits pour lui).
Alors oui, évidemment, il y a plus de « pour » qui l’ont emporté, oui, évidemment, aujourd’hui, si on s’est infligé tout ça c’est pour de bonnes raisons (pour nous), c’est pour du positif (on l’espère) mais tout n’est pas tout rose !
Ce qui nous fait peur aux USA
Il y a même, au quotidien, des sujets qui nous font peur, tout au moins à moi :
- peur des compositions de nombreux produits alimentaires et d’hygiène
- peur que tous ces changements soient difficiles pour Oliver, que les débuts dans sa nouvelle crèche et la barrière de la langue le mettent en difficulté
- peur d’être encore dans une situation précaire et temporaire (visa, situation à court terme)
- peur de certaines réalités de ce pays : du système de santé, de la menace des armes à feu, des délires républicains remettant en cause des droits fondamentaux pour les femmes (avortement, contraception) entre (bien d’)autres
Ce qui prend le dessus
Mais comme pour les armes à feu, on a décidé de laisser nos peurs de côté. De faire le choix de vivre cette expérience unique et de profiter de ce que la vie met sur notre chemin. On sait qu’on devra faire des compromis, s’adapter, faire attention à certaines choses, on sait que ce pays est loin d’être parfait.
On investit beaucoup d’énergie, Nathan et moi, pour accompagner Oliver de la façon qui nous semble naturelle et bienveillante pour lui. On lui apprend à ne pas faire les choses pour faire plaisir ou parce qu’on l’y oblige mais parce qu’il les comprend. On refuse d’être dans un rapport d’autorité et de domination. On explique, on prévient, on demande plus fermement mais on oblige (rarement), on ne menace pas et on impose au minimum. Il est vital pour nous qu’Oliver, à cet âge-là, évolue dans un environnement qui soit aligné avec nos valeurs et avec ses besoins. On sait qu’on trouvera difficilement ça dans les crèches conventionnelles en France et dans l’école classique. Ce n’est pas pour dénigrer ce qui se fait en France, c’est notre vision, notre ressenti et notre histoire.
On a vécu dans 3 pays et on voit que la France n’est pas encore sur cette éducation qu’on défend et avec la mentalité qui va avec. Mais nous oui et c’est maintenant qu’on en a besoin ! Alors on a bien conscience que tous les Américains ne sont pas les êtres les plus bienveillants de la terre, qu’il y a une part de façade derrière le côté friendly et avenant, qu’il y a de gros soucis sociaux dans ce pays mais, la vie aux Etats-Unis, répond à un besoin très important pour nous aujourd’hui. Elle nous offre un cadre plus nature et plus tourné vers la vie de famille dont ont a besoin pour s’épanouir tous les 3.
Vivre aux USA nous offre aussi la possibilité de proposer une structure de garde qui répond à tous nos besoins et envies, avec un cadre encore plus incroyable que ce qu’on aurait osé espérer ici, en France. Et c’est loin d’être le seul établissement à avoir cette philosophie dans le coin. On a trouvé ce qui nous manquait ici et on va pouvoir évoluer dans l’univers qui nous correspond (à ce niveau là !). J’en parlerai d’ailleurs à la rentrée dans le podcast de French Expaxt le podcast.
Toujours est-il que je m’en réjouis pleinement. Cela me rend très enthousiaste et peut donner l’impression que je ne vois que le côté positif ou ignore certaines réalités, ce n’est pas le cas 😉
La médiatisation de notre projet
J’ai décidé de partager notre projet dans la presse. Cela pourra m’aider à faire grandir ma communauté et partager notre projet avec le plus grand nombre. Mais, je réalise que, contente d’avoir une belle couverture dans la presse, je n’ai pas pensé que je m’associais à ce que l’article disait de notre projet ! Alors, je précise que je ne me retrouve pas forcément dans tout l’article de la Provence. Le journaliste avait son angle en tête et a utilisé mes propos pour aller dans ce sens. Mais je reste très contente que ce projet fasse parler de lui car cela m’aide professionnellement. Cela apporte aussi une belle visibilité au temps que je prends pour partager nos aventures et nos découvertes ! Vous devriez d’ailleurs bientôt m’entendre sur France Bleu Vaucluse !
N’a-t-on aucun regret de quitter la France et la Provence ?
Contrairement à ce que laisse penser l’article de la Provence, on ne part pas sans regret et sans hésitation. Je n’ai d’ailleurs jamais pensé ou dit qu’ici on connaissait tout et avait tout vu comme le dit l’article 😉 On quitte à regret nos proches et les copains d’Oliver de la crèche. On aimait bien vivre dans cette maison qui a beaucoup d’importance pour moi, c’était celle de mes grands-parents mais aussi celle où j’ai vécu une partie de ma vie, un week-end sur deux. Celle qui, pour moi qui ai vécu dans beaucoup de maisons, villes ou pays différents, me fait me sentir chez moi. On aimait bien aussi cette petite vie paisible, la jolie ville de Pernes, les samedis au marché, les moments en famille. Et on quitte tout ça le cœur lourd mais pour autre chose, quelque chose qui nous ressemble plus et dont on a besoin pour le moment.
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