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Cet article, c’est à la fois un clin d’œil à tous ceux et celles qui vivent la même situation, un coup de gueule aussi contre les préjugés et qui sait, peut-être, une petite chance de changer le regard sur les parcours de vie à l’étranger. Conjoint(e) suiveur (se) c’est mon histoire depuis presque 10ans. Mon mari est assez malin pour avoir un doctorat et un parcours qui lui permette d’avoir des opportunités de travail à l’étranger. Depuis 10ans, je le « suis » dans ses aventures professionnelles de l’Europe à l’Amérique. Totalement consentante et même avec beaucoup d’entrain car j’ai toujours rêvé de vivre dans des pays différents.
En 2015, on est parti vivre aux USA, en 2019 à Barcelone et, en 2023, on est reparti aux USA (en famille cette fois, avec notre fils né entre-temps). Je suis donc le conjoint suiveur (ou la conjointe suiveuse), la personne qui suit, la dépendante sur les visas. Je suis celle qui s’est réinventée professionnellement lors de notre premier passage aux USA et qui essaye de s’adapter à chaque nouveau pays. Moi je suis hyper à l’aise avec cette situation. Je sais qui je suis, j’ai 1000 projets et je ne me sens pas moins importante parce que je ne suis pas celle qui initie nos lieux de vie. Pourtant, la société me renvoie parfois une image différente ! Après presque 10 ans de vie de « suiveuse », je réalise qu’on pense que je ne fais pas ma part du job.
Je parle socialement, du regard des gens, parfois des proches. Concrètement, je ne bosse pas assez et je ne participe pas vraiment à l’équilibre financier de notre ménage. On se dit que si je gagnais mieux ma vie, on serait plus confortable financièrement, qu’on aurait déjà acheté, qu’on aurait un meilleur train de vie ! Ça ne regarde personne d’autre on pourrait se dire, mais la société ne se gêne pas pour nous renvoyer des messages et on n’arrive pas toujours à les ignorer. Beaucoup de personnes ne comprennent pas ce qu’implique ce choix de vie. En suivant, tu laisses souvent un boulot, des compétences, un parcours qui s’interrompt. Tu dois te réinventer, trouver ta voix à nouveau dans un pays et une langue qui ne sont pas tiens. Plus tard, tu dois parfois te battre avec l’administratif car ce n’est pas toi qu’on accueille à bras ouverts, à qui on offre un job et un statut administratif. Tu n’as pas toujours le droit de bosser (souvent le cas selon les visas aux USA) et quand tu en as le droit, tu dois généralement batailler pour savoir comment, avec quel statut et/ou faire des demandes.
Plus généralement, quand tu es sous visa, tu es le dépendant de ton conjoint, tu n’existes qu’à moitié admirativement dans le pays où tu t’installes. Au-delà de ça, quand on décide de changer de pays et de vivre en fonction du poste d’un des deux conjoints, on fait donc de ce boulot la priorité. Forcément, c’est sur lui que tout repose. C’est donc logiquement, la priorité en arrivant et c’est tout aussi logiquement que c’est le conjoint qui assume souvent la plus grande partie de la phase d’installation. Peut-être pas toujours mais quand même souvent. Le détenteur du poste, visa ou autre statut pour travailler à l’étranger, ne chôme pas pour autant et a aussi son lot de paperasse et autres tracas administratifs à gérer.
Mais avant de pouvoir envisager son avenir professionnel, le conjoint suiveur va généralement être celui qui va veiller à ce que tout se passe bien. Cela peut passer du grand déménagement à la recherche et à l’aménagement de la maison sans oublier le tissage du futur cercle social. On débarque souvent dans un nouveau pays avec quelques bagages et tout est à refaire, à reconstruire. C’est un boulot énorme et on ne réalise pas qu’à chaque fois que tu changes de pays, tu recommences, tu navigues dans des eaux nouvelles, tu repars de zéro. En réalité, tout le monde a sa part de responsabilité dans l’histoire. Le travailleur a lui un poids énorme sur les épaules. C’est grâce à lui que la famille est là où elle est, tout repose sur son boulot, sur sa « réussite », son visa et il est le pilier de l’équilibre financier de la famille. C’est une pression parfois lourde à porter. Mais être suiveur, contrairement à ce qu’on pense, c’est aussi presque un job en soi. Souvent dans les premiers mois suivant une arrivée à l’étranger mais aussi parfois sur le long terme.
Surtout quand on a une famille avec des enfants, surtout dans des pays comme les USA où l’école commence tard (en âge) et termine tôt (dans la journée). Il ne faut pas oublier que l’on n’a pas la famille à côté pour prendre le relais et que les amis sont souvent dans le même bateau. S’il faut gérer un jour sans école, une maladie, des vacances très fréquentes, c’est souvent le suiveur qui s’y colle car le boulot de l’autre est plus important. Si vous me suivez sur Instagram, vous voyez de quoi je parle en ce moment même 🤣. On apprend à passer après, à s’adapter. C’est un choix tacite que l’on fait au sein de son couple mais il faut se rappeler du contexte et de la raison de ce choix pour être bien dans ses baskets.
ll y a des conjoints suiveurs qui arrivent à gérer une superbe carrière en parallèle. Il y en a qui sont salariés à temps plein, d’autres, comme moi, qui sont à leur compte et qui adaptent leurs horaires de travail. Enfin, il y en a pas mal qui ne bossent pas parce qu’ils n’en ont pas le droit ou pas le temps. Il y a des tas de situations différentes mais je pense que le conjoint suiveur prend toujours forcément une grosse part à charge dans l’organisation de la vie de famille et on ne peut pas porter le même regard sur son histoire de vie que sur une personne qui a construit sa vie de façon linéaire dans un même pays ! À tous les suiveurs et les suiveuses qui liront cet article, I see you : )
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